mardi 6 septembre 2011

L'avenir musical de 2011

Suite à mon dernier post, assez chafouin, voir aigri, voici une petite lueur d'espoir ! 2011 n'est pas terminé, et il reste de bons candidats pour relever le niveau.

La plus célèbre des islandaises, Björk sortira son 8ème album le 25 septembre.


Modeselektor revient en force avec un 3ème album, du même nom que leur label créé il y a tout juste un an : Monkeytown
Modeselektor "Monkeytown" (MONKEYTOWN015) OUT BETWEEN SEP27-OCT04 by Modeselektor

Après un album très expérimental, Amon Tobin reviendra avec son compère Doubleclick pour un second album de Two Fingers, qui sera beaucoup moins "hip hop" que le précédent.


Justice, après une looongue attente, sortira enfin son second album, "Audio Video Disco". En guise de teasing, cet excellent clip pour l'enthousiasmante track eponyme.


A défaut d'un nouveau album de Boards of Canada, ou d'Aphex Twin (qu'on nous avait pourtant annoncé il y a plus d'un an...), on se contentera d'un nouveau Plaid, ce qui est loin d'être mauvais !


Jan Driver nous met l'eau à la bouche avec AMT, un excellent EP-Teaser de son album à venir le 19 septembre, Amatilda


On s'autorise à penser dans les milieux autorisés qu'un album de Surkin est dans les starting blocks...


Le meilleur pour la fin. Mustard Pimp, duo français exilé à LA, sort son premier album, et au vu du minimix de preview, ça va faire très mal
Mustard Pimp - Album Mini Mix by mustard pimp

mardi 5 juillet 2011

Mi-Bilan Mi-Musical Mi-2011

Nous sommes déjà en juillet, il est donc temps de faire un premier bilan musical sur 2011. Et quel est le constat ? Bah... C'est pas glorieux glorieux. Je dirais même que c'est assez moisi. Il faut dire que 2010 a été un très grand cru : une bonne dixaine d'albums m'a totallement retourné la tête, et autant m'ont enchanté.

Et 2011 ? Mouais bof. Pourtant mes deux idoles ont sorti de nouveaux albums : The Chemical Brothers avec une BO pour le film Hanna, qui est sympathique mais loin du niveau d'un vrai album studio, et a des années lumieres derrière un Fight Club ou même The Social Network.


Amon Tobin avec ISAM, sur lequel je me suis attardé dans un précedent article (pour faire bref : assez grande déception personelle).


Le très attendu premier album de Siriusmo m'a laissé sur ma faim, j'y prefere grandement le double album réunissant toutes ses tracks d'EP et de compilations sorties depuis 2000 : Pearls & Embarassments 2000-2010, sur lequel il y a en effet de très grosses perles. L'album de SebastiAn, qu'on attendait plus, sonne 2006 et fait vraiment tâche.
Yuksek, apres un fabuleux premier album nous sert cette fois ci une soupe électro pop qui sera bien vite oubliée... Quel gachis.



Les seuls rayons de soleils dans cette mélasse sont Digitalism, Mondkopf et Slice & Soda.
Le second album de Digitalism a du mal a passer au premier abord, mais se révele riche et très plaisant apres quelques écoutes.


Mondkopf sort lui aussi son second album, de l'electro dark bien moody, avec des titres dignes d’épisodes de Buffy.


Enfin Slice & Soda est un album de house "cocktail" (ma façon a moi d'appeler la house qu'on s'imagine écouter en sirotant un cocktail sur une plage a Miami) produit par Para One, très efficace mais dont on a vite fait le tour.


Au niveau des EP, c'est pas non plus la joie. Il y a bien Marble, le label qui vient suplanter Institubes, et qui a commencé a déverser son flot de sorties : l'ensemble est plutot agréable a l'oreille mais je dois avouer que toute la nouvelle vague d'electro française me laisse dubitatif la plupart du temps, même s'il y a du très bon dans le lot.


Pour le reste, Funkin Matt continue de m'impressionner, Dr Gonzo m'a réconcilié avec Crookers, et Mustard Pimp balance quelques grosses tueries.







En réalité la vraie révelation pour moi en ce début d'année, c'est Lorn. Il est signé chez Ninja Tune (après un passage par son sous label Brainfeeder), il n'a rien sorti en 2011 mais je viens de le découvrir et j'aime beaucoup beaucoup.



Pour finir, voici une autre tuerie, un remix de King Cannibal qui vient de sortir.
Bisous

dimanche 12 juin 2011

Live review : Amon Tobin

Les lives A/V ont tendance à se multiplier de nos jours. Avec la technologie d'aujourd'hui, il devient de plus en plus simple de mettre en place une véritable expérience sensorielle, sortant du cadre du simple VJing sur un écran derrière l'artiste. Ces installations scéniques hors du commun permettent également de propulser des live d'artistes qui seraient surement passés inaperçus autrement. Après Etienne de Crecy, Daft Punk ou Plastikman, c'est au tour d'Amon Tobin de s'entourer d'une structure étonnante.

La scène consiste donc en une structure complexe formée de cubes, dans lequel un plus gros cube translucide, sort de "cockpit", abrite Amon Tobin. Là dessus sont projetées des images en projection mapping, synchronisées avec la musique. Le résultat est hallucinant, et habille la musique expérimentale d'Amon Tobin à la perfection.

Il s'agit du premier véritable "live" d'Amon Tobin, qui n'avait jusque là fait que des DJ Sets dans sa carrière. Et même si j'étais dubitatif, il semble qu'il s'agissait bien d'un véritable live : les tracks d'ISAM (son tout dernier album) étaient grandement altérées et proposaient parfois des versions totalement remaniées. Il se paye même le luxe de remettre au gout du jour "Slowly", l'un de ses plus grands classiques (voir video ci dessous), qui était pour moi le temps fort du live.



Le live était séparé en deux parties distinctes : un vrai live, comme je viens de le dire, contenant principalement des tracks du dernier album, avec des visuels hallucinants qui semblaient être une parfaite représentation du son qui allait avec, puis une deuxième partie plus dansante, qui était un mini DJ set, mais avec des visuels beaucoup moins excitants (de basiques formes d'ondes ou jeux de lumière sur les cubes), tout en restant très ludique (voir video ci dessous).



Enfin, retour aux visuels cools avec Horsefish (Live mix version) pour le rappel. Après tout juste 1h30 de live, le public était chaud comme une baraque à frite pour un second rappel, mais après 5mn de hurlements et d'applaudissements, les lumières se sont rallumées... Un peu léger, mais avec un live de cette qualité, il est difficile de se plaindre.

mardi 24 mai 2011

Golden Bombay sort enfin en France !


Misteur Valaire, c'est un groupe qui vient de Montréal.
Misteur Valaire, c'est une bande de cinq potes.
Misteur Valaire, ça mélange du jazz, du hip hop, de l'electro et de la pop.
Misteur Valaire, c'est de loin la plus grosse révélation musicale que j'ai eu l'année dernière.

Golden Bombay, leur troisième album, est déjà disponible depuis un an au Canada, mais vient tout juste de sortir en France, et était déjà disponible en digital depuis un peu plus d'un mois. C'est simple : vous ne DEVEZ PAS passer à côté de ce chef d'oeuvre.



Ecouter l'album sur Deezer

mercredi 18 mai 2011

Le Top 5 : Les arlésiennes de l'electro

Duke Nukem Forever sort bientôt, mettant fin à une attente de 11 ans. Mais les jeux videos n'ont pas l'exclusivité dans le domaine ! Plusieurs tracks ont été responsables de mes plus grandes frustrations de mélomane et de DJ ces dernières années. Il n'y a rien de pire que d'entendre dans un mix une tuerie, la chercher partout et ne finalement l'obtenir que des années plus tard, quand on n'en a presque plus rien à foutre...
En voici un petit florilège...

Two Fingers - Sweden Rhythm

Amon Tobin est un grand habitué dans la discipline : en réécoutant son Breezeblock de 2005, on se rend compte que les trois quarts des tracks proviennent de Foley Room (album sorti 2 ans plus tard) ou sont des instrumentaux du projet Two Fingers (dont l'album est sorti en 2009). Il reste aujourd'hui une poignée de tracks de Two Fingers entendues dans ses mixs, mais qui ne sont jamais sorties. La plus notable est ce Sweden Rhythm, puisqu'elle a grandement gagné en visibilité en passant dans la célebre émission Top Gear, sorte de Turbo à l'anglaise, avec beaucoup plus de moyens.

Blaqstarr - Get Yo Handz Up (Nadastrom Remix)

Le premier Essential Mix de 2008 mettait à l'honneur Hervé. L'une des premières tracks du mix était nottée comme etant The Clubqueen DJ K Swift feat Blaqstarr - Get Your Hands Up (Blaqstarr mix). Je n'ai eu de cesse que de la trouver par la suite, sans succès... Jusqu'au mois dernier, où en fouillant un peu, je tombe sur un certain Blaqstarr - Get Yo Handz Up (Nadastrom Remix) sur Youtube, mais ce n'était qu'un radio rip. Mais hasard du calendrier, elle avait été publiée la semaine précédente sur un blog par Nadastrom, gratuitement.

JFK - Baby Techno

En 2008, le duo canadien MSTRKRFT fait son premier Essential Mix. Au milieu des nombreux "JFK edits" qui parsèment le mix, se trouve également une nouvelle track de JFK, Baby Techno. S'en suivent de nombreuses péripéties : une date de sortie "when it's done", une sortie sur le label Institubes (aujourd'hui defunt), une querelle à ce sujet entre Dim Mak (label de MSTRKRFT, et par la force des choses, de JFK), JFK et Institubes, une perte de laptop contenant la track... En bref, nous voila 3 ans plus tard, et je pense qu'on ne verra jamais de version clean sortir.

SebastiAn - UFO remix/Kindercut

En voila une autre qui m'a vraiment fait baver à l'époque. Lors de ses sets en 2007 (waw, quelle rime !), SebastiAn passe un remix de la track UFO de Sneaky Sound System. Tout le monde attends la sortie mais rien ne vient.... Jusqu'a aujourd'hui ! SebastiAn sort enfin son premier album (qui est une enorme arlesienne lui aussi) le 30 mai, et ô joie, le fameux remix y est présent, et appelé "Kindercut".


Chemical Brothers - Problem/Question

En 2005, les chemical Brothers commencent à distribuer a une poignée de DJ "amis" ce qu'ils présentent comme l'Electronic Battle Weapon 8. Ainsi, Erol Alkan, Justin Robertson ou Theo Keating peuvent tester cette nouvel arme en club. Mais c'est finalement Saturate qui finit dans les bacs en tant qu'Electronic Battle Weapon 8, et "Problem/Question", surnom de la première EBW8 se retrouve au placard. Elle sera seulement jouée au cours de quelques concerts à la fin de la tournée de 2005, qui disposaient également d'une toute nouvelle intro, qui est par la suite sortie sous le nom de Wonders of the Deep sur le dernier album, Further. Problem/Question reste quant à elle une track fantôme, et le restera peut-être toujours...

mercredi 27 avril 2011

Le taupe 5 : Les pubs pour yaourt

Ah, les pubs pour les yaourts, quelle mine d'or ! Il y a les pubs drôles, il y a les pubs créatives, ingénieuses, intelligentes, et puis il y a les pubs pour les yaourts. Depuis que j'ai vu 99F, j'ai vraiment pris conscience du phénomène. Ce domaine précis de la publicité semble être monopolisé par les nanards, avec Danone en grand leader. Mais découvrons sans plus tarder une sélection des plus horribles (ou des plus belles, ça dépend du point de vue) "pubs pour yaourts" :

Bio de Danone (le stress des exams)

"Pfoulala, je sais pas ce que j'ai ! C'est le désordre là dedans. A mon âge, ça doit être le stress des exams !"
Je n'ai malheureusement pas retrouvé cette pub... Mais si vous avez plus de 15 ans, vous devriez vous en souvenir !

Danette (Anelka & Wiltord)

L'an 2000. Nicolas Anelka nous prouve qu'il est aussi bon pour chanter que pour marquer des buts avec l'équipe de France.

Fjord vs Gervita


Plus récente, cette pub assez affligeante met en scene un Fjord et un Gervita, s'affrontant verbalement dans un frigo (depuis quand ça parle un fromage blanc ?). C'est à ça que doit ressembler un episode de "Yo Momma" dans lequel s'affronteraient François Bayrou et François Hollande.

Panier de Yoplait (Quand c'est panier, on reste assis)

Ici, on commence a toucher du doigt l’insupportable. Ma télé s'est retrouvée plusieurs fois à deux doigts de passer par la fenêtre à l'époque où passait cette pub.

Velouté Fruix (l'ensemble de leur oeuvre)


Et la palme revient aux Velouté fruix de Danone ! Je ne sais pas ce qui est le plus horripilant : les voix désacordées qui chantent "Velouté ! Où sont donc les veloutés ?", le bruit de "glougou" des yaourts secoués, du plus mauvais gout, ou la niaiserie (ou peut être qu'on dit niaisitude ?) de la situations.

mardi 26 avril 2011

ISAM



Joie dans nos coeurs ! ISAM, huitième album studio d'Amon Tobin, est arrivé plus tôt que prévu. Joie modérée, puisque ce changement de planning est dû au leak de l'album, suite à l'envoi des copies promotionnelles à la presse. On se souvient que Foley Room, le précédent album, avait subi le même sort, et s'était retrouvé sur le net trois mois et demi avant la date officielle, ce qui avait conduit à l'annulation de la version 5.1 de l'album...

Mais venons en plutôt à ce qui nous intéresse : la musique ! Ceux qui me connaissent savent que je suis un très gros fan d'Amon Tobin, et pensent probablement que je vais de fait manquer d'objectivité... Et pourtant, je suis plutôt déçu par ISAM, mais il se pourrait que cette déception viennent effectivement d'un manque d'objectivité.
Revenons un peu en arrière, et intéressons nous au processus utilisé par le musicien pour créer sa musique, et son évolution au fil des années. De ses débuts jusqu'à Out from Out Where, les tracks étaient construites à 100% à base de samples, provenant pour la plupart du jazz, de bandes originales de films, de films eux mêmes, et étaient découpés, réarrangés, transformés afin de les "mettre dans un contexte différent" pour reprendre les mots d'Amon Tobin lui même.
Avec Chaos Theory, le processus a très légèrement été modifié. Au lieu de sampler, des musiciens (de jazz pour la plupart), et ont été enregistrés par Amon Tobin. Le reste du processus est le même, seul la source est différente.
Les sonorités, le style et la pâte étaient sensiblement similaires, mais s'affinaient pour être plus précis.
Vient ensuite Foley Room, qui découle directement du travail sur Chaos Theory. Amon ayant découvert les "foley artists" (qui fabriquent les bruitages d'un film, ou d'un jeu dans ce cas) d'Ubi Soft, il décide de partir autour du monde à la recherche de sons à utiliser comme source pour sa musique. Un tigre, une moto, des abeilles, une brosse à dents électriques et milles autres sons viennent se mêler à des violons, du piano, et d'autres instruments conventionnels. Il s'agit toujours de transformer des sons, pour les mettre dans un contexte différent, et les influences cinématographiques d'Amon s'entendent plus que jamais sur cet album.

Nous en arrivons à ISAM. Ici, le processus a quelque peu changé. Il ne s'agit plus de changer le contexte des sons, mais bien d'en fabriquer de nouveaux, de "créer quelque chose qui n'est pas réel", à partir, encore une fois de sons enregistrés tels qu'une chaise qui grince, un ressort ou même sa propre voix.
Cet album est de ce fait très expérimental, et très différent de ses précédents. Il n'est pas mauvais, il est - de mon point de vue - moins bon que les précédents. On ne retrouve pas toute les beats extrêmement élaborés et complexes qui étaient cher à Amon Tobin. La rythmique est quasi inexistante sur cet album. Les mélodies et la dimension cinématographique de Foley Room est ici quasi inexistante.
Goto 10 :

Quelques tracks (Night Swim, Mass & Spring, Goto 10) sont purement expérimentales, presque dépourvues de mélodie, et ne consiste qu'en des sons bizarres, qui ne ressemblent à rien de ce qu'on ai pu entendre auparavant. C'est précisément ce genre de tracks que j'ai détesté. Le reste est plus agréable, souvent léger.

Wooden Toy :

Pour la première fois, des vocaux viennent accompagner certaines tracks (Kitty Cat, Wooden Toy). Ces vocaux féminins très agréables sont en fait chantés par Amon lui même, mais sa voix est transformée, et méconnaissable.

Dropped from the sky :

Enfin, pour terminer sur une note positive, on retiendra quelques tracks excellentes, qui m'ont finalement conquis après plusieurs écoutes (Journeyman, Dropped from the sky, Lost & Found), on y retrouve quelques éléments qui ont fait la qualité des précédents albums d'Amon : des mélodies envoûtantes, une précision et une qualité dans le son qui ne se retrouve chez aucun autre artiste, une ambiance sombre et mystérieuse... Bref, elles sauvent la baraque.

Morning Ms Candis :

N'oublions pas non plus les deux tracks bonus (Morning Ms Candis, One Last Look) qui sont elles aussi du bon côté de la balance.

Reste à voir le résultat en live, dans un live show qui s'annonce exceptionnel : un show audiovisuel avec une structure entourant le public et la scène. Il n'en fallait pas moins pour les premières prestations live d'Amon Tobin, qui n'a jamais fait que des DJ Sets dans sa carrière.

Montreal 01/06/2011
Berlin 09/06/2011
Bruxelles 10/06/2011
Paris 11/06/2011
Londres 17/06/2011

ISAM by Amon Tobin

Kikou

Allez hop, c'est parti. Je me crée un blog perso pour parler de tout et n'importe quoi. Comme ça je pourrais m'exprimer sur divers sujets tels que la musique, le cinéma, l'informatique, ou encore les comédies musicales de Kamel Ouali.

Tiens, commençons donc par ce dernier, qui passe justement à la télé en ce moment même, pour présenter sa nouvelle comédie musicale, "Dracula"... Après Mozart, Rabbi Jacob, Les Dix Commandements, Cléopâtre, Le Roi Soleil, Notre Dame de Paris, Cendrillon (big up Lââm !), on se demande bien quel sera la prochaine victime. J'ai même vu dans le métro qu'une comédie musicale Batman était prévue. Quelle tristesse.



Bon, c'est vrai, dans Dracula il y a une innovation non négligeable : un des danseurs est amputé d'une jambe ! Rien que ça, ça doit bien valoir les 80€ du billet...